Atelier/Projet
Plateforme GreenAI
Édité par :
Asygn, Dracula Technologies
Résumé
Une plateforme industrielle européenne autonome en énergie pour l’IA frugale et embarquée.
Le projet GREENAI vise à transformer la manière dont la qualité de l’air est surveillée dans les bâtiments et comment est géré le trafic routier grâce à des dispositifs IoT intelligents et autonomes en énergie.
Les objets connectés (dispositifs IoT intelligents) seront alimentés par des capteurs solaires qui ont la faculté de récupérer l’énergie de la lumière ambiante même lorsque le soleil est caché.
Le regard de la rédaction
Il est plutôt difficile de se prononcer sur ce projet. Les processus exposés entendent clairement diminuer l’empreinte des dispositifs à base d’IA, autant dans l’algorithme lui-même que dans les objets connectés qui permettent son déploiement.
La promesse est de créer des objets connectés autonomes en énergie. C’est intéressant dans la mesure où l’IA dite frugale, traitera directement les données collectées en local sur l’objet connecté lui-même.
Dans une démarche de réduire l’empreinte des objets connectés dont le nombre est prévu pour exploser compte tenu des dispositifs “intelligents” déployés ou à venir, c’est une bonne optique. Néanmoins, développer ces technologies est aussi un encouragement à utiliser toujours plus de données pour résoudre nos problèmes contemporains. L’accumulation de données sera-t-elle notre planche de salut pour résoudre les problèmes de trafic ou avoir une meilleure qualité de l’air ?
Par ailleurs, et c’est sans doute là que le bas blesse dans le projet : GreenAI entend plutôt concourir à développer le nombre d’objets connectés que d’inciter à les réduire. Même si l’ensemble se veut basse consommation, la technologie embarquée par chaque objet connecté aura une empreinte environnementale qui pourrait s’avérer élevée.
Rappelons à nouveau, que l’empreinte environnementale du matériel est toujours bien supérieure à celle des usages compte tenu du nombre de processus complexes nécessaires à la production d’un équipement numérique, de l’extraction de minerais et autres ressources naturelles utiles, à sa fabrication dans les ateliers.
En bref, le regard de la rédaction
Les plus
- Une approche par des technologies qui semblent sur le papier réellement frugales
- Une réponse adaptée à la difficulté de tout faire reposer sur des datacenters de plus en plus énergivores
- Une coopération privée-publique qui peut apporter les garde-fous pour créer un projet suffisamment ouvert
Les moins
- Une technologie qui ne semble connue que par ses concepteurs
- Un modèle qui ne semble pas fondé sur l’open source
- Un modèle qui semble encourager le déploiement massif d’objets connectés plutôt que d’apporter des solutions pour limiter leur prolifération
Date de publication
Novembre 2024
Licence
Propriété intellectuelle des entreprises et universités impliquées dans le projet