L’IA frugale : Un enjeu indispensable pour le développement des technologies d’intelligence artificielle

Résumé

Cette thèse professionnelle a été rédigée par Vincent Six en 2022. Elle est donc relativement précurseur par rapport à l’émergence de l’IA générative.

Vincent Six, l’auteur de la thèse, se dit passionné d’innovation et de nouvelles technologies. Il a travaillé plus de 25 ans dans le secteur de l’enseignement supérieur pour la formation d’ingénieurs.

Pour aider à la rédaction de sa thèse, il a interviewé une quinzaine de professionnels impliqués dans l’IA ou le numérique responsable.

Fruit de 9 mois d’enquêtes, de nombreuses lectures, d’interviews et analyses, cette thèse professionnelle vise à donner des points de repères indispensables pour une utilisation plus respectueuse des technologies d’IA.

Elle est structurée ainsi :

1 - Les enjeux environnementaux

2 - Les impacts environnementaux du numérique

3 - L’intelligence artificielle et sa soutenabililté

4 - Vers une culture de la frugalité

Le regard de la rédaction

Cette thèse s’avère être un travail d’être fouillé et sérieux. L’auteur décrit avec précision le contexte et pose le constat de l’impact de l’IA en particulier et du numérique en général. En ce point, ce travail constitue un bon référentiel pour bien comprendre les impacts environnementaux du numérique.

La thèse fait un focus sur l’IA au cœur de la troisième partie (sur quatre). Cette partie permet de mieux cerner les différents enjeux techniques autour de l’IA. Cette partie est fouillée et permet de bien comprendre les rouages d’un service reposant sur de l’IA ou les méthodes de développement de modèles de langage. Elle pose aussi très bien les bases de l’impact environnemental de l’IA.

Le cœur de la thèse et la réponse à la réponse du titre se situe dans cette 3ème partie. Outre les impacts de l’IA, l’auteur explore les différentes pistes pour réduire l’impact énergétique de l’IA et évoque tour à tour les différentes techniques permettant de réduire la taille des modèles, leur complexité, etc. au service de plus de frugalité.

Compte-tenu de la date de parution de la thèse (juin 2022), c’est d’autant plus louable d’avoir réussi à compiler toutes ces pistes d’action.

La dernière partie, bien qu’intéressante ne répond qu’en partie à la problématique, venant s’attarder trop sur la culture globale d’entreprise qu’il faudrait insuffler pour aller vers la frugalité (notion qui est semble être confondue avec la notion de “sobriété” dans la thèse). Cette dernière partie occulte un peu les pistes de solution permettant d’aller vers une IA plus frugale.